Le démon de Hannah

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de Antoine RAULT
mise en scène Michel FAGADAU
assisté de Nathalie HANCQ
avec Elsa ZYLBERSTEIN, Josiane STOLÉRU,
Didier FLAMAND, Jean-Marie GALEY

scénographie Thierry FLAMAND
costumes Mimi LEMPICKA
musique Michel WINOGRADOFF
lumières Laurent BÉAL

L’histoire

Martin Heidegger et Hannah Arendt comptent parmi les plus grands philosophes du XXème siècle. Ils se sont passionnément aimés. L’histoire les a séparés.
En 1925, ils deviennent amants. Il approche de la quarantaine, il est marié, père de deux enfants, professeur de philosophie à l’Université de Marbourg. Elle est encore une adolescente, elle est son élève et elle est juive.
A l’arrivée de Hitler, elle fuit l’Allemagne alors que lui s’engage en faveur du national socialisme et devient recteur de l’Université de Fribourg. Pendant neuf mois, il soutient Hitler. Puis il démissionne de son poste de recteur et ne s’exprime plus ni pour ni contre.
Fin de la guerre. Martin Heidegger est interdit d’enseignement et vit reclus dans sa maison de Fribourg.
Hannah Arendt qui a refait sa vie à New York revient pour la première fois en Allemagne, contacte Heidegger et le revoit une nuit dans une chambre d’hôtel de Fribourg.
Le grand écrivain hongrois Sandor Marai a écrit que « revoir un être aimé, c’est, comme dans les romans policiers, revenir sur les lieux du crime, poussé par une contrainte irrésistible ».
C’est peut-être ce qui est arrivé à Hannah Arendt.
En tous cas, 18 ans plus tard – et un 7 février, date précise (leurs lettres en font foi) de leur première nuit d’amour ! – Hannah et Martin se sont revus.
Une nuit seulement.
Que s’est-il passé entre eux ? Que se sont-ils dit ?